La révolution Veuve Clicquot dans le monde du champagne

Lorsque vous faites sauter le bouchon d’une bouteille de Veuve Clicquot, vous sirotez une véritable histoire. Cette marque historique, propriété de LVMH (Louis Vuitton Moet Hennessy), a été fondée en 1772. Après avoir épousé François en 1798, Barbe Ponsardin a repris l’entreprise de textile et de vin de son mari, qui s’appelait alors Clicquot-Muiron et Fils.

Comment Barbe-Nicole Clicquot a changé le monde du champagne

À une époque où les femmes n’avaient pas le droit de voter ni même d’ouvrir un compte en banque, cette veuve française de la classe moyenne supérieure a repris l’entreprise de champagne de son défunt mari et l’a transformée en une force mondiale. Alors que le réveillon du Nouvel An approche et que de nombreuses bouteilles de Veuve Clicquot sauteront le bouchon ce soir, examinons de plus près cette entrepreneuse pionnière et la femme qui a probablement fait plus que quiconque pour amener le champagne sur le marché international.

À la mort de son mari François en 1805, Barbe-Nicole Ponsardin Clicquot reprend l’entreprise familiale. À l’époque, le champagne n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui. Il s’agit d’une boisson réservée aux classes supérieures et, en fait, d’une affaire un peu risquée. D’autant plus qu’il s’agit d’un produit hautement périssable. C’est pourquoi Barbe-Nicole a apporté quelques changements importants à la production et à la vente de ses vins. Tout d’abord, elle a donné à son vin le nom de Veuve Clicquot-Ponsardin et a ajouté des étiquettes au design artistique sur les bouteilles.

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Bouteilles à crête

Veuve Clicquot est un champagne que l’on ne peut pas manquer, avec son étiquette or et jaune caractéristique. Mais son nom est également facile à prononcer (vuh-VEH-klee-koh). Lorsque la veuve Barbe-Nicole Ponsardin (ou « Veuve Clicquot », comme elle est devenue après seulement sept ans de mariage avec l’héritier de la société) a repris l’affaire en 1805, elle a suivi une devise simple : « Une seule qualité, la plus fine ». Ses innovations et ses contributions à l’industrie vont de la création du premier millésime à la création de la grille de remuage, en passant par la révolution de l’élaboration du champagne aujourd’hui.

Traditionnellement, le remuage se faisait à la main. Les bouteilles étaient placées horizontalement dans un cadre en A appelé pupitre et un ouvrier viticole les faisait tourner manuellement chaque jour pour les rapprocher de la verticale. Aujourd’hui, le processus est mécanisé grâce à des machines spécialisées appelées gyropalettes, qui peuvent faire tourner jusqu’à 500 bouteilles par heure.

Le système d’encuvage est utilisé dans la production de nombreux types de champagnes et permet d’éliminer les sédiments de levure. C’est pourquoi ce procédé est encore exigé pour certaines cuvées de prestige de Champagne.

Vente directe

Bien que la plupart des gens prononcent mal le mot Veuve, une rapide leçon de français révèle qu’il se prononce « vuhv Klee-koh ». Cette maison de champagne est connue pour son étiquette jaune, mais l’ensemble de son portefeuille a quelque chose à offrir à tous les palais.

Madame Clicquot a fait voyager sa marque dans le monde entier et l’a rendue incontournable dans les cours royales de toute l’Europe, y compris celle de Russie. Ses tactiques de vente directe lui ont permis de se forger une réputation pour la qualité de son vin et de se démarquer de ses concurrents.

Le succès de sa marque tient à plusieurs facteurs : le dynamisme de ses équipes et de celles de son mari, les progrès techniques qui permettent de maintenir des coûts de production raisonnables, la popularité du champagne en Grande-Bretagne et surtout à Londres, où la prospérité est au rendez-vous, et la force de son image très séduisante tant en France qu’à l’étranger. Combinées à la liberté de commerce qui suit la Révolution, ces conditions sont parfaites pour la croissance de son entreprise.

L’héritage de Barbe-Nicole Clicquot

Connue sous le nom de Veuve Clicquot, Barbe-Nicole Clicquot Ponsardin (née le 16 décembre 1777 et décédée en 1866) est l’une des premières femmes d’affaires françaises à avoir réussi. Sa société de champagne porte toujours son nom.

En 1805, une pandémie de fièvre typhoïde tue son mari François, la laissant avec un domaine viticole en difficulté et une jeune fille à charge. Très endetté, son beau-père la presse de vendre l’entreprise ou de la fermer complètement.

Mais Barbe-Nicole, audacieuse et obstinée, n’a pas l’intention de renoncer à ses rêves. Elle négocie avec son beau-père la poursuite de l’activité et celui-ci accepte à une condition : qu’elle entre en apprentissage et apprenne l’art de faire du vin avant de prendre la relève.

Elle n’a que 28 ans lorsqu’elle prend la tête de l’entreprise familiale, à une époque où les femmes sont largement orientées vers la vie domestique. Elle était déterminée à se faire une place dans le monde dominé par les hommes de la production et de l’exportation du vin. C’est ce qu’elle a fait, et bien plus encore.

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